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8 septembre 2010

FESTIVAL SVJETSKOG KAZALISTA 2010, ZAGREB

Dans le cadre du Festival Mondial de Théâtre de Zagreb, il y a une pièce belge : 32 rue Vandenbranden, de la troupe Peeping Tom.
(http://www.zagrebtheatrefestival.hr/2010/program.html)

32 rue Vandenbranden
Peeping Tom

17. i 18.09.  19:30 h
HNK

ulica_vandenbrande_321

Ci-dessous les liens pertinents et un bref résumé :

http://www.zagrebtheatrefestival.hr/2010/fsk2010-ulica-vandenbrande-32.html

Sur un bord quelconque du monde habité, vivent des individus. Le vent souffle dru. Il y fait un froid de loup. Entre des habitats préfabriqués, une route verglacée s'en va buter contre un ciel chargé de nuages. Nulle part, l'horizon n'est garanti. L'avenir pas davantage. Et pourtant, la beauté n'est pas absente de ce paysage. Elle est même là, inexplicablement latente. Des individus, avons-nous dit ? Oui : un grand sifflet qui se laisse aimer plus qu'il n'aime ; une femme charnue, prolifique, à l'occasion chanteuse d'opéra, elle regarde les autres ; une deuxième, excessivement maigre, probablement contorsionniste dans une autre vie, elle est plate comme si jamais la moindre vie ne devait grandir dans son ventre ; reste une troisième, qui passe son temps à se coiffer, celle-ci, on la devine amoureuse sans grand avenir. On se dit que si le bonheur venait à passer par là, personne ne saurait trouver les mots pour l'appeler par son nom.

 

Et pourtant, la poésie n'est pas absente de cet univers presque fermé. La neige tombe. Débarquent, juchés l'un sur l'autre, deux Asiatiques, ce sont deux chats, deux tourbillons, deux petits soleils incandescents. Avec leur double présence, du neuf pourrait prendre une autre forme. La survenue d'un événement, une naissance, un sensible déplacement dans l'épaisseur du réel. Peut-être la chose est-elle possible. « Vivre, écrit quelque part Kafka, signifie être au milieu de la vie. » Ni au début ni à la fin, mais au-dedans, là où il faut bien « moyenner », sauf à choisir de ne pas vivre. Rien n'éclaire mieux ce propos que la dernière création de Peeping Tom. De cette compagnie, venue de Belgique, on connaît surtout la trilogie familiale (2002-2007) - Le Jardin, Le Salon, Le Sous-sol -, qui avait surpris par ses vigoureuses incursions dans le bric-à-brac des familles et les embardées sismiques de ses interprètes. Mais avec ce 32, rue Vandenbranden, Peeping Tom retourne son savoir-faire, l'essore ou l'épuise jusqu'à briser, comme un verre jeté contre un miroir, le naturalisme qui était sa marque. On voit presque sous nos yeux les interprètes casser un moule, se défaire du goût qu'ils avaient d'illustrer ou de raconter la névrose brute pour inventer un burlesque parfois plus léger qu'une bulle de savon. C'est une mue que nous voyons. Faut-il s'étonner qu'il soit autant question dans ce spectacle de gestation, de grossesse, de maternité ou de naissance ? La joie n'est pas si loin qu'on ne puisse l'atteindre. Ou l'attendre.

Source : http://www.telerama.fr/art/32-rue-vandenbranden,54499.php

Voir aussi : http://www.youtube.com/watch?v=KlrXPVZG5Ho

En outre, il y a un ballet belge ("Hors contexte, pour Pina", par les Ballets C de la B - http://www.zagrebtheatrefestival.hr/2010/fsk2010-izvan-konteksta-za-pinu.html)

Enfin, "Mon jardin secret", une production du Festival d'Avignon (http://www.zagrebtheatrefestival.hr/2010/fsk2010-moj-tajni-vrt.html) ne déparera certainement pas le programme.

Tony

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